Si
un investisseur devrait choisir le Bénin comme destination actuellement, il
réfléchirait par sept fois d’abord. Non pas parce que le gouvernement et les
acteurs politiques de l’opposition ne s’entendent pas (cela relève de
l’ordinaire dans un régime démocratique) mais parce que les déclarations qui
passent dans les médias ces derniers temps ne rassurent pas. Il est annoncé,
souvent avec vigueur et assurance, l’organisation d’une insurrection. Autrement
dit, le pays pourrait bien balancer dans une instabilité (touchons du bois). Ces
annonces sont faites par des acteurs de la mouvance.
En
effet, depuis le 1er Août dernier, il ne passe une heure sans qu’un
membre de la mouvance présidentielle ne clame qu’il s’amène un complot contre
le sommet de l’Etat, une insurrection. La finalité visée, c’est de convier les
instigateurs à renoncer à une telle initiative et à se remettre dans les rangs
du patriotisme. Rangs dans lequel eux autres se trouvent certainement. Le
communiqué du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique du 20 août
dernier est venu conforter les mouvanciers dans leurs marches et déclarations
faites parfois au détriment des caisses de l’Etat. « des informations
persistantes font état d’un grand projet de
déstabilisation de notre pays par l’organisation d’actes d’insécurité
dont notamment des attentats contre des personnalités pour lesquels le
gouvernement sera tenu responsable », informe avec précision le ministre Benoît Dègla.
déstabilisation de notre pays par l’organisation d’actes d’insécurité
dont notamment des attentats contre des personnalités pour lesquels le
gouvernement sera tenu responsable », informe avec précision le ministre Benoît Dègla.
Si
ces informations ont une utilité certaine selon leurs auteurs, elles semblent
bien ne pas militer en faveur des actions que mènent le Chef de l’Etat pour que
des investisseurs étrangers s’installent au Bénin. Car il est évident que ce
n’est pas en annonçant l’imminence d’une insurrection dans son pays qu’on
encourage un opérateur économique à y investir.
C’est
bien de faire la cour aux investisseurs étrangers mais c’est encore mieux de ne
pas les effrayer avec des craintes d’instabilité.
Par Joël C.T.
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