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Après son accusation par le chef de l’Etat le premier Août dernier :Adjavon dénonce la cabale et l’acharnement du gouvernement


En réponse aux accusations du président de la république formulées contre sa société, le Pdg du groupe Comon  Cajaf Sa a tenue une conférence de presse vendredi dernier pour dénoncer les manœuvres d’intoxication du chef de l’Etat et de son gouvernement pour faire couler le premier contributeur à l’économie nationale qu’il représente.
Faisant objet de moultes accusations dont le clou a été celle du président de la république  le 1erAoût dernier, le président directeur général du groupe Comon Cajaf Sa a dénoncé l’implication personnelle du chef de l’Etat dans ce qu’il appelle « une cabale » contre sa personne et sa société. Il a d’entrée de jeu fait la genèse de l crise qui l’oppose à l’administration douanière. Cette crise est due selon son explication au non remboursement d’une partie de la Tva payé par sa société. Selon le conférencier, la loi prévoit le remboursement d’une partie de la Tva et ceci dans un délai de trois mois au plus pour permettre aux entreprises de faire face à ses charges. C’est justement après la réclamation de ce taux sur la Tva des années 2009 à 2011 que le gouvernement après trois années a commencé à l’intimider, à lui proférer des menace et à le décrédibiliser chez ses partenaires. Ainsi a-t-il porté l’affaire devant la justice béninoise. Mais cette assignation n’a pas été selon lui, du goût du gouvernement et de son chef qui ont minutieusement réfléchis pour trouver une formule de redressement de 35 milliards. Or le groupe contrairement à ce qui est dit  sur la place publique, la société a régulièrement payé la Tva depuis 2009 qui s’élève respectivement à 11 103 000.000F Cfa,  12 867 000 000 F et 12 732 000000 Frs Cfa et c’est de ce payement que qu’intervient la réclamation de remboursement des 13 milliard. C’est for de la transparence et l’honnêteté de la société que l’organisation mondiale des douanes a décerné le prix du mérite à Comon Cajaf en 2010. Aussi a –t-il cité en exemple que pour une déclaration de 27 million la société paye 5 million de Tva. Ce qui fait que la société contribue à 25 % de l’économie béninoise. C’est pour cela qu’il traite de mensonge, les propos des cadres du gouvernement au chef de l’Etat qui évaluent cette taxe à 200.000 Fca. Et c’est pour corriger le tir que le conférencier appelle le président à avoir une grande ouverture d’esprit  afin de ne pas persister dans l’erreur qui consiste à s’acharner contre les opérateurs économiques. Au contraire, il se doit de les  rassurer afin de créer un climat favorable et propice au développement des affaires au Bénin. Car sans la sécurité des opérateurs économiques il ne saurait avoir un réel développement. Se prononçant sur la fermeture de sa société Comon-Cajaf il explique que la société suite à une campagne de dé crédibilisation du gouvernement, la société a été interdit d’importer les produits congelés que le Pdg a fait recours au groupe Jlr pour assurer l’importation. Les locaux, matériels et personnels demeurent cependant la propriété du groupe Comon Sa. Pour ce qui concerne les allégations selon laquelle le consommateur béninois subventionne le contributeur nigérian, il estime que si les 90% des produits sont importé vers le Nigéria, il serait illogique d’y croire. Et même ce qui concerne le non payement de la Tva il réaffirme que si le gouvernement s’accorde avec lui que 90% des produits sont convoyés vers le Nigeria, la question de la Tva serait un faux débat et n’est que du mensonge des cadres pour induire le président en erreur. Pour finir, il exhorte l président à avoir une grandeur ‘esprit afin d’encourager les opérateurs économiques à investir dans le pays étant donné que depuis son élection en 2006.
Par Gérald SETONDJI      



Encadré
L’intégralité des déclarations de Sébastien Ajavon
Avant tout propos, je voudrais souhaiter un bon carême et un bon mois de Ramadan toutes les Béninoises et Béninois musulmans. Je leur demande de beaucoup prier pour notre pays qui a besoin de la lumière de la main divine ces temps-ci. Je voudrais également avoir une pensée à tous mes clients et à tous les travailleurs de Cajaf Comon, qui ont perdu leurs emplois du fait des problèmes du Groupe Cajaf Comon avec l’administration publique de notre pays.
L'affaire des 35 milliards
Pourquoi est-ce nécessaire de m’exprimer maintenant ? Chers amis, vivant au Bénin et à l’extérieur, c’est avec haine que j’ai décidé de m’adresser à l’instant à vous concernant le dossier qu’il convient d’appeler aujourd’hui, l’affaire des 35 milliards. En effet, en ma qualité de président du Patronat du Bénin, j’avais fait l’option de ne pas me prononcer publiquement sur ce dossier, en laissant le soin à mes collaborateurs de vous apporter les éclairages nécessaires. Mais au regard de la tournure donnée au dossier depuis le 1er août passé, je me dois enfin de dire ma part de vérité pour les raisons suivantes:
Le Groupe Cajaf Comon et son premier responsable que je suis ont été présentés comme de vulgaires voyous, sans aucune vertu. Toute chose contraire à l'éducation familiale et studieuse que j'ai reçue. Tous ceux qui parlent de ce dossier, ne le maîtrisent pas du tout. Ou alors, ils sont de mauvaise foi et font donc de la désinformation, intoxication, de la méchanceté gratuite et de la haine contre le destin tracé par Dieu, le Tout puissant.
Historique
Avant d'aller dans le fond, permettez-moi chers amis, de faire le rappel de ce dossier. Après le fameux mémorandum de Badagry appelé aujourd'hui "Engagement international", les activités économiques étaient devenues moroses dans notre pays. Aussi bien les Opérateurs économiques que l'Etat, en souffraient car les recettes que procuraient à toutes les parties des activités de réexportation sur le Nigeria étaient devenues rares. A titre d'illustration, Cajaf Comon importait en ce moment, 5 conteneurs de volailles et par mois contre 120 avant la décision du gouvernement. C'est donc, dans la recherche de solution pour accroitre les recettes de l'Etat et permettre aussi aux opérateurs économiques du secteur d'y trouver leurs comptes qu'une entente a été trouvée entre les deux parties. C'est-à-dire, l'Etat et les Opérateurs économiques. Les principaux éléments de cette entente sont:
Mettre en régime de consommation, lesdits produits pour le Nigeria. L'objectif ici, est de montrer aux autorités du Nigeria que le Bénin respecte le contenu du mémorandum de Badagry en se comportant en "gendarme" du marché nigérian. Donc, contrairement en ce qui a été dit: "Aucun consommateur béninois ne subventionne le consommateur nigérian".
Appliquer à ces produits, un régime fiscal lui permettant de sauvegarder la compétitivité de cette opération de réexportation sur le Nigeria.
Mettre en place un mécanisme permettant de cerner réellement les contours de ces produits réexportés sur le Nigeria afin de différencier son traitement par rapport à ce qui est effectivement consommé au Bénin.
Dès lors, vous comprendrez aisément qu'on ne saurait impliquer les autorités du Nigeria à un tel mécanisme. C'est dans ce cadre que l'administration publique a trouvé la formule de l'implication de la représentation diplomatique de notre pays dans cette opération. il est- très important de souligner deux points essentiels:
Premièrement, un arrêté du ministère des Finances a été pris pour formaliser les principaux éléments de ce mécanisme.
Deuxièmement, ce mécanisme n'a pas été appliqué exclusivement au Groupe Cajaf Comon mais à tous les Opérateurs économiques du secteur.
Enfin, pour finir avec ce rappel, je voudrais je voudrais vous informer, chers amis, qu'avant les déboires avec l'administration de mon pays, mon Groupe faisait débarquer au Bénin, environ 1500 conteneurs tout produit confondu. Ce qui fait classer Cajaf Comon, au rang de premier contributeur à la caisse de l'Etat pendant plus de six années avec en moyenne une somme de 28 milliards par an au gouvernement béninois. Aujourd'hui, avec le système mis en place par l'administration, à peine 500 conteneurs seulement sont débarqués par notre société. Vous comprenez aisément qu'on n'a pas besoin de sortir du Bénin demander aux navires de ne pas arriver à Cotonou. Mais il s'agit plutôt de rassurer les Opérateurs économiques, exerçant leurs activités au Bénin pour reprendre les importations et surtout de les aider à saisir les opportunités qu'offrent la position géographique de notre pays qui doit cesser d'être le "Gendarme" des autres qui ne font aucun souci d'avoir détruit la concurrence dans le secteur pétrolier informel dans notre pays.
De quoi s'agit-il exactement?
La Société Cajaf Comon a pour activités: l'importation de volailles congelés, de poissons congelés, de textiles, d'huiles végétales et pates alimentaires au Bénin. Alors, comment se passe le dédouanement parce que le Chef de l'Etat dans son émission du 1er août que nous avons suivi avec beaucoup d'amertume puisque, je ne pensais pas qu'on pouvait nous injurier comme ça. Mais, ce fit fait. Et ceci, un peu par la plus haute autorité de notre pays parce que nous n'avons qu'un seul président. Et, le président de la République a quand même le devoir de nous protéger et non de nous exposer à la vindicte parce que ce qu'il a dit la dernière fois a été écouté dans le monde entier. La télévision l'Ortb, est suivie dans tous le monde entier. Heureusement ou malheureusement pour moi, il se fait que je suis le président du Groupe, mondialement. En ce moment, ce n'est plus les maigreurs de tout ce que nous faisons ici qu'on est entrain de viser, mais on est en train de me viser à l'échelle internationale. Cela, je ne pourrai jamais l'accepter. Alors, les valeurs en douane. C'est à croire que Cajaf Comon a une valeur préférentielle qu'on lui fait par rapport à ce que le Chef de l'Etat q dit que, ses cadres lui ont dit. Aujourd'hui, la valeur que Comon utilise pour dédouaner sa marchandise est de 622 Fcfa, le kilogramme net. Et de n'est pas seulement Comon. Tous les membres du secteur des produits congelés payent la même chose. Ce qui veut dire que même quelqu’un qui importe un conteneur à l'année, paye la même chose. Je les défie de me montrer une seule déclaration où Cajaf Comon a payé un franc moins que les autres. Je les défie! Et, le taux douanier est dans la machine. Dès que vous introduisez volailles, c'est automatique. C'est la Douane, le Sydonia, le Segub. Pour ces taxes, je dis bien personne ne peut aller en deçà de ces valeurs là. Aucun acteur de notre secteur ne peut le faire. D'abord, nous avons une brigade du secteur qui contrôle tout ce que chacun fait. Ce qui veut que, si vous passez outre, ce n'est pas la douane qui viendra vous arrêter mais plutôt nous qui irons vous donner à la douane. Et si un douanier est complice, il en aura pour son compte. Ce n'est même pas possible, parce que c'est la machine et figurez-vous que dans ce pays, il y a même eu des douaniers qui vont donner mes déclarations à la présidence. Il y avait en ce moment des Conseillers qui étaient avec le président de la République. Pendant plusieurs années, on n’a jamais vu que la Société Comon a triché d'un centime. Et soudain, on va voir le Chef de l'Etat et on lui dit que, nous allons voir les douaniers et pour une marchandise de 70 millions, nous payons 2 millions. Comment est-ce possible? Et c'est passé dans le monde entier. Ce qui veut dire qu'on est en train de nous traiter de voleurs, de tricheurs. Voilà, j'ai une déclaration que je peux vous montrer. Pour une déclaration de base de 27 millions, on a payé 11 millions de Fcfa. C'est le secteur des produits congelés qui payent plus de droits et taxes à l'Etat. Ce seul secteur représente 20-25% des recettes de l'Etat.
"...Même ceux qui sont vertueux, n'ont pas payé un centime de plus que moi sur leurs déclarations..."
Alors, est-ce qu'on veut que je remette mes enfants qu'on aille les immoler avant qu'on ne sache que je contribue énormément et que je suis vertueux? Même ceux qui sont vertueux, n'ont pas payé un centime de plus que moi sur leurs déclarations. Je défie celui qui peut me le prouver. Alors, il faudrait que cette cabale cesse de quelque niveau que ce soit. Il faudrait que cela cesse. Je suis obligé de venir dire les choses telles qu'elles sont. Sur le dédouanement, vous allez voir, nous avons, une rubrique Tva (Taxe sur valeur ajoutée) que nous payons aux cordons douaniers. Quand vous payez les droits de douane, il y a la partie Tva. C'est comme si vous êtes en train de faire un acompte. C'est juste un impôt intérieur. Monsieur le président de la République, vos cadres vous ont menti. Et, ils sont en train de vous traîner dans la boue. Vous ne devenez pas accepter parce que vous avez un niveau, vous êtes "Docteur". Il y a des choses qu'on peut accepter, mais il y a d'autres qu'on ne peut jamais accepter puisqu'on est allé jusqu'à dire que nous payons 200.000 Fcfa de Tva sur 70 millions alors qu'ici, sur 27 millions, la Tva seule fait plus de 5 millions. Je ne comprends pas d'où est-ce que ces éléments viennent. Où est-ce qu'on a trouvé ces éléments. Et la Tva est seulement prélevée sur les marchandises consommées au Bénin. C'est une taxe intérieure. Même ceux qui ont fait le Cap comprennent cela. On ne demande pas de payer une Tva pour une marchandise qui est consommée à l'extérieur.
"...Ce n'est pas possible Monsieur le président de la République, vos cadres vous ont menti..."
Ce n'est pas possible Monsieur le président de la République, vos cadres vous ont menti. Aujourd'hui vous êtes président de la République, mais avant d'être président de la République, je suis sûr que vous êtiez allés en France. Vous avez acheté vos costumes et je sais que c'est à l'aéroport qu'on vous a repayé vos Tva. Les Tva que vous avez payées à la boutique, vous arrivez à l'aéroport, le douanier met son cachet et automatiquement, il y a un guichet qui vous paye votre Tva. C’est ça le mécanisme de la Tva, ce n'est pas autre chose. De quoi s'agit-il? Nous avons payé des Tva aux cordons douaniers qui représentaient plus de 20 milliards. Et la-dans, nous avons réclamé près de 13 milliards depuis 2009. La loi dit que dès qu'on fait la demande, cela se fait bimestriel. Dès que vous faites la demande, vous avez trois mois pour être remboursé à 80% cash. C'est pour ne pas tuer la trésorerie des entreprises que la loi l'a prévu ainsi. Depuis 2009, nous avions envoyé nos demandes de remboursement. Bien au contraire, le contrôle sur pièce a été fait. Il fallait juste nous rembourser par tchèque parce que cela devrait être fait par tchèque. Et cette administration commence par dire, nous n'avons pas d'argent, on ne sait pas ce qu'on va faire. Et c'est là qu'on leur a dit, donnez-nous une détaxe étant donnée que nous allons utiliser cette détaxe pour payer d'autres droits de douane, payez-nous en détaxe. Cela a traîné jusqu'à la fin de 2010. Et, qu'est-ce qu'on constate? La douane envoie un courrier aux douanes de frontières qu'on nous fasse arbitrairement des déclarations de réexportation. Ce qui veut dire que vous prenez des engagements, et dès que vous tournez la tête, on change ces engagements. On ne veut rien respecter. Comment peut-on faire confiance à un pays qui ne respecte pas ses engagements? Comment est-ce possible? Nulle part, cela ne se passera comme cela. Si vous voulez que le volume revienne, commencer d'abord par respecter vos engagements. Monsieur le président de la République, vous avez le devoir de respecter les engagements que vous avez signé, que vos structures ont signé. Cela y va de la crédibilité du pays. C'est très important parce que sans le respect des engagements, rien de bon ne peut se faire dans le pays. Et c'est ce qui est en train de plomber notre économie.
La question relative aux payements des Tva
Je vais commencer par vous dire ce que nous avons payé en Tva de 2009 à 2011. En 2009, nous avons payé 11 milliards 103 millions. Monsieur le président de la République, je voudrais que vous preniez ces chiffres et comme ça, vous allez comprendre que vos cadres sont en train de vous dire des conneries. Mais attention! La loi dit ici que lorsqu'il y a crime économique, c'est du pénal. Et nous avons le droit de les attaquer en pénal pour répondre de leurs actes. Cela ne peut pas continuer comme ça. En 2010, nous avons payé 12 milliards 867 millions. Je parle uniquement de la Tva. En 2011, nous avons payé 12 milliards 732 millions. Et dans ça, nous ne réclamons que 13 milliards. Ce qui veut dire que toutes les autres marchandises ont été supposées consommées ici et nous avons perdu ces Tva là. Comment veut-on que je sois encore plus vertueux? Je ne peux donner mes enfants pour qu'en aille les immoler pour ce que je ne sais pas. Je défie quiconque. Pourquoi la Société Comon est contributrice depuis des années? On a choisi de ne pas rentrer dans le désordre. Parce que, on dresse le fisc pour vous accabler. Et le tout le monde a peur. Dans cette atmosphère, qui viendra investir chez vous? Monsieur le président de la République, excusez-moi de vous le dire. Mais depuis que vous êtes arrivés, quel investisseur étranger est arrivé dans notre pays? Dites la vérité au peuple. C’est l'environnement qui n'est pas favorable. Et vous avez le devoir parce que vous êtes élu pour nous protéger et pour protéger l'économie. Vous avez le devoir de tout faire pour redonner confiance aux Chefs d'entreprises que nous sommes. Sinon, ça va être trop et nous n'allons que constater le déluge. Le ventre affamé n'ayant point d'oreilles, le pire peut arriver.
Le respect des engagements, gage de développement
Je vous ai entendu que vous pouvez payer six mois de salaires même si la douane était fermée. Mais les salaires ne peuvent pas êtres payés sur des prêts. Ce n'est pas possible. Même si les financiers vous disent qu'on peut tenir un pays comme ça, ils sont passés à côté de la plaque. On ne paie le salaire que dans les ressources que vous-mêmes vous avez procuré. Le salaire ne se paye pas par des prêts. A partir de ce moment, vous devez savoir que vous devez dorloter les chefs d'entreprise que nous sommes. Vous devez savoir que même quand vous apprenez qu'ils sont malades, vous tout faire pour les évacuer afin qu'ils se portent mieux pour que notre économie puisse continuer de prospérer. Vous devez aussi savoir tout simplement que le respect des engagements est la pièce maîtresse de tout développement. Je le dis parce que je le sais. Le gouvernement ne peut pas me dire qu'il connaît bien ce que je fais plus que moi. Avec mon téléphone, j'appelle, je peux acheter pour 5 milliards. C'est ça le respect des engagements. Quand on ne vous fait plus confiance, vous êtes morts. C'est ce que je constate qu'on veut me faire faire. Parce que Monsieur Ajavon a choisi d'être un homme de confiance depuis le bas âge. C'est ce qu'on m'a appris. C’est l'éducation qu'on a reçue. Vous savez, quand nous, on parle, on n'a pas besoin de signer de papier à partir du moment où vous avez parlé, ça vaut engagement. Et je demande à nos gouvernants d'aller à cette école là. La seule qui puisse développer notre pays, c'est le respect des engagements, c'est le respect des chefs d'entreprises que nous sommes parce que sans nos contributions, il n'y a pas développement, il n'y a pas de salaires. Les Inspecteurs, les "Chiens" qu'on envoie dévorer les chefs d'entreprise, sans nos contributions, vous n'avez pas de salaires. Mais je dis, j'ai le devoir de faire arrêter cela. Parce qu'en dehors du fait que je suis le Pdg de Cajaf Comon, mais je suis le président du Patronat. Je ne voudrais pas que ce chantage continue.
"...Attention! Nous voulons rentrer dans l'arbitraire..."
Qu'est-ce que je fais? J'envoie toute suite une assignation devant les Juges et j'ai envoyé l'assignation aux impôts. Et on dit, il a osé nous assigner? Mais je suis dans un pays de droits. A moins qu'on veuille changer ce droit sans passer par la constitution, sans passer par l'Assemblée nationale. Jusqu'à l'heure où je vous parle, la séparation des pouvoirs est consacrée à notre constitution. Monsieur le président de la République, ne faites pas peur à vos citoyens. Vous avez le devoir de nous protéger et non de nous fait peur en disant que vous voulez faire une dictature de développement.
"Au moment où vous étiez élu, il n'y avait pas de constitution qui prévoyait une dictature de développement".
Je tiens à vous le dire parce qu'il paraît que quand on vous le dit, on peut mourir. On ne meurt qu'une fois et nous avons le devoir de vous dire la vérité. Etant donnée que vous avez eu à écouter vos cadres alors que je suis au Bénin, et vous ne m'avez même pas écouté pour que je vous donne mon son de cloche, je suis en train de le faire à travers cette conférence de presse. Parce que trop c'est trop. Il faudrait que cette cabale s'arrête. Vous me demander 13 milliards pendant deux ans. La Société Comon était une société très liquide. Vous savez que parce qu'on nous a bloqués comme ça, on était obligé d'utiliser les découverts bancaires et cela génère forcément des intérêts puisque c'est dans nos bilans. Mais qui sait qui va payer ça? Si vous ne me rembourser pas à tant, alors que la loi vous dit, vous devez me rembourser 80% dans un délai de trois mois, ce dossier est déjà enrôlé à partir du moment où les trois mois sont passés. Vous êtes tenus de rembourser et c'est deux ans après que vous m'envoyer un courrier pour dire que vous ne me remboursez pas. Je vous assigne, et vous dites, il a osé? Ok, il faut lui flanquer quelque chose. C'est comme ça que les 35 milliards sont arrivés. Je vais vous dire, et c'est là où je parle de crime économique.
"...On m'a redressé sur des marchandises vendues hors taxes..."
On m'a redressé sur des marchandises vendues hors taxes. C'est quand même suffisamment grave. C'est comme ça qu'ils ont eu leur 35 milliards. Le deuxième point du redressement, on a donné à tout le monde, ce n'est pas Comon seule, un taux de 10,22% aux cordons douaniers pour envoyer leurs marchandises au Nigeria. C'est le gouvernement qui a signé ça pour le monde. Et c'est lui qui devient encore "Gendarme" pour le Nigeria alors que c'est le gouvernement en premier qui bénéficie de ses patentes. Le Chef de l'Etat même l'a dit, 70% des produits vont ailleurs.
"...C'est 90%, je défie celui qui peut me dire le contraire..."
Pas 70%, c'est 90%. Monsieur le président de la République, c'est 90%, je défie celui qui peut me dire le contraire. Le plus petit Etat du Nigeria, c'est plus que la population béninoise. A partir de ce moment, vous voyez pourquoi nous sommes allés nous à Djeffa puis à la frontière. Pourquoi cela gène les gens? Pour que nous puissions être à l'écoute de nos clients. Donc, nous avons choisi depuis quelques années d'aller rester à Djèffa. Quand on parle de premier contributeur et lorsqu'on prend le cas des volailles, le deuxième ne fait pas le cinquième de ce que fait le premier.
"...je suis béninois et je fais tout pour rester le plus longtemps possible..."
Pourquoi veut-on comparer deux choses incomparables. Je vous dis monsieur le président de la République, si des gens vous ont dit que quand je serai parti, qu'ils pourront reprendre mes activités, ils ont menti. Si je pars, je pars avec les ressources que je vous procurais. Mais je suis béninois et je fais tout pour rester le plus longtemps possible. Parce que, si vous me traquez davantage et comme je ne peux pas me battre contre un chef d'Etat de mon pays, je pourrai m'éclipser tout tranquillement. Vous voyez ces milliers d'emplois qui seront dans la rue. Je crois que ceux qui vous disent ces conneries sur nous, ne sont pas en train de rendre service à notre pays. Pourvu que la raison l'emporte, parce que trop, c'est trop. Nous avons un dossier en justice concernant le non paiement des 13 milliards. Et nous avons assigné en dommages et intérêts pour 50 milliards.
"...Si j'avais mes 13 milliards, je pouvais faire des choses à l'extérieur..."
Si j'avais mes 13 milliards, je pouvais faire des choses à l'extérieur parce qu'aujourd'hui, c'est de l'extérieur que nous arrivons à gagner de l'argent. Depuis deux ans, nous avions perdu de l'argent au Bénin. Je suis le président d'un Groupe où je suis le seul noir, je suis béninois. Au lieu que mon pays rapporte de l'argent au Groupe, mon pays fait perdre de l'argent au Groupe. Nous avons parce que pour nous, nous sommes dans un Etat de droit et le droit sera dit. On m'appelle pour négocier, je dis, c'est deux parties. Vous remboursez les 13 milliards et je retire ma plainte. Maintenant, si vous êtes sûrs de votre redressement de 35 milliards, on laisse et on continue. Mais vous n'êtes pas sûrs, vous avez dit qu'on va l'annuler. Est-ce qu'on doit à l'Etat et il annule? Vous avez jamais vu ça? Donc, monsieur le président de la République, vous n'êtes pas un "Petit". Qu'on dise, annuler un redressement de 35 milliards, c'est que c'est du vent. Ça ne repose sur rien. Et c'est pour cela que je persiste et signe qu'il s'agit d'un crime économique. Et quand on parle de crime, c'est imprescriptible. Messieurs les Inspecteurs des impôts, si quelqu'un qui vous demande de faire ça, celui là bientôt ne sera plus à cette place. Et vous allez répondre de vos actes et ce serait dommage pour vous et vos familles. Monsieur le président de la République, vous êtes en train de faire du mal à votre contributeur que je suis. Et vous êtes en train de faire du mal au peuple béninois dans son entièreté. Il serait encore temps que vous puissiez arrêter l'hémorragie.
" Cela fait 8 ans qu'on est au Ghana. Ce n'est pas de son temps".
J'étais au Ghana avant que le président de la République ne devienne président de la République. Cela fait 8 ans qu'on est au Ghana. Ce n'est pas de son temps. Ma présence au Ghana ne m'empêchait pas de faire des chiffres que je fais avec le Bénin. Au Bénin je suis à peine à 40% de mes capacités à cause de l'insécurité juridique. C'est grave. On dit je dois payer mes impôts, cela fait 8 ans que je paye mes impôts là-bas. Vous m'avez empêché de faire l'huile. Mais je fais l'huile par le Togo et on me respecte. Quand je vais dans les autres pays, c'est l'escorte qui vient me prendre et me conduire jusque là où je vais. Mais chez moi ici, je n'ai même pas le passeport diplomatique. Mais il y a des "Clochards" à qui on délivre les passeports diplomatiques. Ce qui veut dire qu'on ne sait pas mettre chaque chose à sa place. Mais moi, je n'en ai vraiment pas besoin parce que je fais mes activités sans ça. Donc, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Votre secteur privé qui va construire le pays, c'est nous, il n'y en a pas d'autres. Un forum sans nous, n'aura aucune valeur. Monsieur le président de la République, ne nous dites que vous allez envoyer des gens du Nord et du Sud pour se battre, vous ne nous rassurer pas. De grâce, de grâce, de grâce!

Football
Je vais faire une petite incursion dans le domaine du football. Je suis Opérateur économique du Bénin et en même temps président du Patronat. Ce qui veut dire que lorsque le Tribunal prend une décision contre l'Etat, le Chef de l'Etat peut l'arrêter. Là, la séparation du pouvoir n'existe plus. Si je dis cela, ce n'est pas parce que c'est arriver au football, c'est dans un cas général. La Cour d'appel de mon pays a pris une décision et j'apprends que le Conseil des ministres de mon pays a mis la décision de côté et a demandé de faire autre chose. Je ne peux pas dire quelque chose aujourd'hui pour que demain, on vienne m'arrêter. On peut venir m'arrêter, on peut arrêter les autres Chefs d'entreprise. On peut venir casser chez moi les magasins pour dire raison d'Etat. Mais on est où? On va où? Attention, la patience a ses limites. Attention! Parce qu'on sait peut commencer, mais on sait jamais quand ça finit. Personne n'a intérêt à ce que notre pays ne s'embrase. Rassurez-nous, monsieur le président de la République. Vous avez le devoir, sinon c'est un pagure. Vous ne pouvez pas dire que les gens vont affronter, nous on sera où? Les politiciens n'ont qu'à nous coller, on veut travailler dans notre pays, on veut construire notre pays. On ne peut pas nous faire peur comme ça. Et vous voulez que dans cet environnement, les gens investissent? L'environnement est complètement vicié. De grâce, arrêtez l'hémorragie. S'il ne tenait qu'à moi, Dieu a déjà fait son œuvre. Je tiens compte de tout ce qui m’a aidé à être à ce niveau là aujourd'hui mes employés. Je ne suis pas arrivé là où je suis seul. On ne peut pas continuer de tirer le diable par la queue avec tous ces harcèlements fiscaux. Tout le monde ne peut pas dire la même chose que vous, monsieur le président de la République. Ce qui n'est pas bon, je dois vous le dire. Vous ne pouvez pas prendre les prérogatives de la justice, la constitution l'interdit. Vous avez dit il faut qu'on vienne vous le dit et que c'est mon ministre qui m'a dit ça. Moi, je vous l'explique. La Cour d'appel prend un arrêt, seul la Cour suprême peut le casser. Ce n'est pas vous, monsieur le président de la République, vous n'avez pas le droit.
"...Ne chercher pas à entendre seulement ce que vous voulez entendre..."
Ne chercher pas à entendre seulement ce que vous voulez entendre. Cherchez à entendre ce qui est vrai et bien. Et je suis obligé de vous le dire. Le second point, j'ai appris qu'on vous demande de revenir sur la décision, de laisser les juges travailler. Il faut dissoudre la fédération béninoise de football. La Fédération, c'est une Ong, c'est une association. Elle n'appartient pas au président Yayi Boni encore moins à son gouvernement. Cela n'appartient pas à l'Etat. Autrement, on aurait demandé à l'Etat de nommer le président. De quoi s'agit-il? Seuls les membres peuvent élire leur président. Et quand on vous dit que la Fifa est une machine à broyer, elle va broyer qui? Le Bénin n'a aucun accord avec la Fifa. Il y a que la Fbf qui a un accord avec la Fifa et cet accord dit que Fifa, tu n'as pas le droit de t'immiscer dans mes affaires. Si tu le faisais, j'ai la possibilité de t'attaquer au Tas. C'est par un courrier qu'ils ont concocté ici que la Fifa avait envoyé quand Attolou et les siens l'avait assigné devant le Tas. A l'époque, j'étais impliqué. On a dit Fifa, les statuts de chez nous vous interdissent cela. Mieux, vos statuts interdissent que vous vous immisciez dans les affaires de la Fbf. Dans nos statuts, 64.11, il est écrit que la Fifa a compétence à trancher les litiges avec les fédérations extérieures. Ce qui veut dire que si la Fédération du Bénin se bat contre celle du Togo, la Fifa a compétence. Mais quand c'est en interne, la Fifa n'a pas compétence. Pourquoi doit-on fait peur au peuple béninois que la Fifa va nous sortir. Au moment où monsieur Anjorin Moucharafou était arrêté, le courrier, on va l'envoyer au chef de l'Etat pour qu'il comprenne. La Fifa a dit, si vous ne le libérez pas, je sanctionne le Bénin. Monsieur Anjorin est resté en prison durant 5 mois, il n’y a pas eu de sanctions. Mieux, la Fifa n'a pas pu suspendre jusqu'à présent, messieurs Hounnouvi et Attolou? Vous n'avez pas pu suspendre ceux qui ont dit qu'ils sont présidents et vous voulez suspendre le pays, c'est vrai ça?
"... On apporte au football. Dans aucun pays on ne vit pas du football..."
Vous venez vivre du football. On apporte au football. Dans aucun pays on ne vit du football. Ceux qui mettent l'argent dans le football, c'est parce qu'ils aiment le foot. Le football est une passion. Ce n'est pas pour venir vivre du football. C'est l'assemblée générale seule qui peut décider du sort de la Fbf, mais pas la Fifa. Le sort en a été décidé, et c'est monsieur Attolou qui a été élu lors de l'assemblée du 4 février 2011, confirmé par le tribunal et par la Cour d'appel. C'est plutôt vous, qui créez la crise avec cette décision parce que la Fifa est là pour protéger toutes les fédérations de leur gouvernement. Comment se fait-il que la Fifa qui n'a même pas le droit de vous envoyer un courrier, envoie un courrier à quelqu'un et cela vous parvient. Ce n'est pas bizarre pour vous même? La Fédération n'appartient pas à l'Etat béninois. La Fédération appartient à l'assemblée générale de notre pays. Laissez les Juges travailler, ne créez pas des crises inutiles.

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