Si Didier Deschamps a surtout évoqué les comportements à
bannir lors de sa première conférence de presse, il n'en a pas moins donné des
indications sur le jeu qu'il souhaite développer. Rien de surprenant chez le
nouveau sélectionneur des Bleus: il veut de la "maîtrise" et
"tout faire pour gagner".
A l'instar de Laurent Blanc, "héritier" de Knysna
il y a deux ans, Didier Deschamps a passé une grande partie de sa première
conférence de presse à s'exprimer sur les déboires de l'équipe de France en
Ukraine. Et comme son prédécesseur, il devra faire sa première liste en tenant
compte des sanctions de la Fédération. Mais la mission première (et la
condition du renouvellement de son contrat) de l'ex-entraîneur marseillais,
c'est bien la qualification pour la Coupe du monde au Brésil en 2014. Et elle
passera par le terrain et non les couloirs des instances. Et sur ce plan, celui
du jeu que les Bleus développeront sous Deschamps, il n'y a pas vraiment de
surprise à attendre.
Partout où il est passé, comme joueur ou entraîneur, ce sont
les victoires qui ont animé l'ancien capitaine de l'équipe de France. Cette
culture de la gagne, il l'a appliquée à Monaco, Turin, ou encore Marseille où
il a ramené des titres après 17 ans de sevrage. Pas de raison donc que cela
change en équipe de France, en tout cas, en termes de méthode. "Ce qui est
important pour moi, c'est me battre pour gagner, tout faire pour gagner, a-t-il
expliqué lundi au siège de la Fédération. J'ai toujours eu ça en moi. C'est
vrai que le résultat, c'est la chose la plus importante. Pour y arriver, je
souhaite voir une équipe qui maîtrise, efficace [...] Le potentiel, la qualité,
le talent, il y en a. Mais il faut avant tout une équipe qui dégage une envie
et une détermination sans faille."
Deschamps: "On va m'associer le jeu de l'Italie"
S'oriente-t-on vers une équipe de France pragmatique et physique
à défaut de séduisante? "Je veux une équipe qui en impose à l'adversaire,
ajoute-t-il. Après il y a des choix de joueurs, d'animation de systèmes selon
la formation en face mais à aucun moment, je ne vais privilégier l'offensif ou
le défensif. Je veux une équipe qui ait le moins possible à subir. Après, si
vous avez l'Espagne d'aujourd'hui en face de vous, c'est difficile..." Il
y a deux ans, lors de son intronisation, Laurent Blanc avait eu à peu près les
mêmes mots* avant d'évoquer l'exemple du beau jeu espagnol. "Laurent Blanc
parlait de l'Espagne, moi on va m'associer le jeu de l'Italie", a même
ironisé Deschamps lundi.
Le nouveau sélectionneur sait surtout que son rôle sera
différent et qu'il devra avant tout s'adapter et faire avec les moyens du bord.
"Si j'ai un choix de système à faire, je prendrais les joueurs qui
correspondent le plus au système que je pourrais mettre en place. Mais je ne
suis pas quelqu'un de fixe ou d'obtus. En sachant que, malheureusement, la
fonction de sélectionneur laisse moins de temps. Évidemment, il y aura une idée
directrice avec des options différentes, prévient-il. Tout dépendra du type de
match. Je suis convaincu qu'une équipe peut avoir cette option de se porter
vers l'avant dans n'importe quel système. Après c'est une question
d'équilibre". Pour Deschamps, le jonglage commence le 15 août face à
l'Uruguay.
Eurosport
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