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Message du Secrétaire général de l’Onu sur la Journée internationale de la jeunesse: « Ils sont pourtant trop nombreux, y compris parmi les plus diplômés, à percevoir des salaires de misère »


A l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, le Secrétaire général de l’Organisation des nations unies a prononcé un discours. Dans son message, Ban Ki-Moon fait le diagnostique des maux qui minent la jeunesse.

Encadré
Le Message de Ban Ki-Moon
Les jeunes d’aujourd’hui, qui sont plus nombreux que jamais par le passé et qui, dans leur grande majorité, vivent dans les pays en développement, représentent une chance sans précédent pour l’humanité dans son ensemble. Ils sont pourtant trop nombreux, y compris parmi les plus diplômés, à percevoir des salaires de misère, à occuper des emplois sans avenir ou à être victimes de taux de chômage records. Ce sont les jeunes qui ont le plus souffert de la crise économique mondiale et l’aggravation des inégalités en décourage plus d’un, à juste titre. Beaucoup n’ont aucune perspective d’avenir à court terme et ne peuvent participer à la vie sociopolitique et au développement de leurs pays. Si nous n’agissons pas de toute urgence, tous ces talents gâchés et ces rêves brisés risquent de donner jour à une « génération perdue ».
C’est une de mes premières priorités que de travailler aux côtés des jeunes et dans leur intérêt. Les jeunes ont le pouvoir de transformer les choses : ils débordent de créativité, sont pleins de ressources et sont d’enthousiastes vecteurs du changement, tant sur la place publique que dans le monde virtuel. Que ce soit par leur rôle essentiel en défense de la liberté, de la démocratie et de l’égalité ou par leur mobilisation mondiale à l’appui de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable Rio +20, les jeunes une nouvelle fois ont montré qu’ils avaient l’intention et les moyens d’inverser le cours de l’histoire et de s’attaquer aux problèmes mondiaux.
Hommes ou femmes, les jeunes ne font pas qu’attendre de l’aide : ce sont de véritables partenaires à part entière. Leur ambition n’est pas seulement de décrocher un emploi, elle va bien au-delà : ils veulent aussi s’asseoir à la table des négociations, participer pleinement à la formulation des politiques qui auront une incidence sur leurs vies. Il faut entendre ce qu’ils ont à dire et leur tendre la main. Il faut multiplier les dispositifs de participation des jeunes et les renforcer. L’heure est venue de mieux prendre en compte les vues des jeunes dans tous les processus décisionnaires.
On s’accorde de plus en plus de par le monde sur la nécessité d’intensifier les politiques et d’accroître les investissements en faveur des jeunes. En cette journée internationale de la jeunesse, j’engage les gouvernements, les représentants du secteur privé et de la société civile et les universités à leur ouvrir grand leur porte et à resserrer leur partenariat avec les organisations de jeunes. Il est dans le pouvoir des jeunes de faire en sorte que la nouvelle ère ne soit pas porteuse de plus grands périls mais de progrès. C’est notre devoir de les aider à devenir des adultes responsables qui enfanteront de nouvelles générations de grands dirigeants éclairés.

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