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Insistance sur la réforme du Parlement : La preuve que Nago prépare les échéances de 2016


Lors de son discours en marge de l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année 2012, le président de l’Assemblée Nationale Mathurin Coffi Nago a une fois encore insisté sur la réforme du Parlement. Cette initiative est désormais devenu pour le professeur Mathurin Nago une priorité; ce qui fait dire aux observateurs avertis de la politique nationale que la deuxième autorité du pays  prend déjà l’allure d’un présidentiable et veut se donner des chances de réussite à travers son bilan.

Placée sous le signe des réformes, la deuxième mandature du professeur Mathurin Coffi Nago à l’Assemblée Nationale s’est assignée plusieurs objectifs. Parmi ceux-ci, il y a les réformes juridiques et institutionnelles. Ainsi donc, il n’est plus un secret que les textes qui régissent la deuxième institution du Bénin ne répondent plus aux exigences du moment. A ce sujet, il a été envisagé la relecture des dispositions sur lesquelles reposent l’Assemblée Nationale grâce à la création d’un comité. Ledit comité aura pour rôle non seulement de relire les textes régissant le fonctionnement du Parlement à savoir Règlement Intérieur, Règlement Administratif et Règlement Financier mais aussi proposer les modifications nécessaires. Aussi pourrait-on ajouter la mise en place de la cellule de passation des marchés publics sans oublier l’installation d’un cadre de gestion et d’orientation de la radio Hémicycle. En ce qui concerne la loi portant création, organisation et fonctionnement des unités administratives locales, les députés grâce au soutien du président de l’Assemblée Nationale font un travail important pour un aboutissement heureux de ce projet de loi. De même que les efforts consentis dans le cadre de l’actulisation de la Liste Electorale Permanente Informatisée (Lépi) par l’entremise du groupe de travail. Quant au contrôle de l’action gouvernementale, le professeur Mathurin Nago a fait savoir qu’un accent important sera mis sur cette mission à travers les mécanismes prévus par la Constitution. A ce titre, poursuit-il, de nombreuses questions au gouvernement ont été enrôlées et traitées au cours de la présente législature. A tout ceci s’ajoute le vote d’environ 80 lois en quinze mois. C’est sans doute un bilan qui force l’admiration des uns et des autres.

Pourquoi tant d’actions en si peu de temps?
La question mérite d’être posée. Loin des oiseaux de mauvaise augure et des détracteurs, la gestion du professeur Mathurin Coffi Nago suscite maintes interrogations au regard des ambitions de l’homme pour le Palais de la Marina. Ainsi, ces interrogations peuvent trouver leur réponse par le fait que la deuxième autorité du Bénin sait qu’il a un bilan à défendre au cours de la prochaine course à la Marina. Il se donne donc des chances de prendre une sérieuse avance sur ses adversaires. 
Par Omer d'ALMEIDA

Forum Parlementaire à Bohicon : Le foncier, l’aménagement et l’urbanisme au cœur des préoccupations


L’hôtel Dako de Bohicon abrite dès ce jour un forum Parlementaire sur le foncier, l’aménagement et l’urbanisme. Au nombre des personnes attendues à ce rendez-vous, il y a les députés membres des commissions (C1, C3 et C4), les experts géomètres, architectes et urbanistes, les magistrats et auxiliaires de justice, les partenaires techniques et financiers, les communicateurs et les personnes ressources.

L’objectif visé par ce forum qui va durer 48 heures est d’engager un débat national sur le contenu des propositions de loi portant code foncier domanial et code de l’aménagement et de l’urbanisme en République du Bénin notamment dans ses nouvelles orientations, implications et responsabilités des acteurs. Le thème central autour duquel se tiendront les assises est : « appropriation des propositions de lois portant code foncier et domanial et code de l’aménagement et de l’urbanisme ». En effet, le droit à la propriété est un droit protégé par la Constitution du 11 décembre 1990 en son article 22. Mais il est loisible de constater de nos jours que l’insécurité s’est accentuée  dans le domaine foncier au Bénin. Cette situation s’explique par plusieurs raisons dont la non détention de titres de propriété fiables et inattaquables, l’inexistence  d’une politique foncière générale et l’inexistence de documents graphiques et littéraires faisant l’inventaire de toutes les propriétés foncières et leurs ayants-droit. Ainsi, dans l’optique de sécuriser le foncier, il a été élaboré la loi N0 2007-03 du 16 octobre 2007 portant régime foncier rural en République du Bénin. En dépit du vote de cette loi, le justiciable a senti la nécessité du document de politique foncière générale et le cadre national d’aménagement et de l’urbanisme pour mettre en synergie les mécanismes et autres actions visant la sécurisation foncière. A ce sujet, deux propositions de lois portant code foncier et domanial et code de l’aménagement et de l’urbanisme en République du Bénin ont été déposées sur la table du bureau de l’Assemblée Nationale par un groupe de députés. C’est donc dans le but d’expliquer le contenu de ces propositions, d’en discuter et d’identifier les implications socio-économiques d’un tel instrument sur le bien-être des ménages que ce forum a été initié.
Il est utile de rappeler que ce forum est une initiative de la cellule d’Analyse des Politiques de développement de l’Assemblée Nationale (Capan), soutenue par le ministère de l’environnement, de l’Habitat et de l’urbanisme.
Par Omer d’ALMEIDA

Finances publiques : Gbian et de Souza expliquent les grandes lignes du budget 2013


« Budget général de l’Etat 2013 : les grandes orientations ». C’est le thème autour duquel sont intervenus hier, dimanche 07 octobre les ministres Aliou Jonas Gbian et Marcel de-Souza. A en croire leurs propos, le budget général de l’Etat homologué après trois sessions de conseil des ministres est de 1044 milliards de Fcfa. Il est alloué 11,62% de ce budget à l’agriculture.

Conformément aux exigences de la loi des finances du Bénin, le budget général de l’Etat est homologué par le conseil des ministres avant sa transmission à l’Assemblée Nationale. Cette année, le gouvernement a visé un peu plus haut que l’année dernière. Dans une atmosphère de conjoncture générale où le taux d’inflation tourne autour de 6%, le conseil des ministres présidé par le chef de l’Etat a décidé d’élevé le budget général de l’Etat à 1044 milliard de Fcfa contre 1016 milliards de Fcfa en 2012. Invité hier sur la télévision nationale, Aliou Jonas Gbian, ministre de l’économie et des finances accompagné de Marcel de-Souza, ministre du développement ont non seulement confirmé l’information mais ont avoué qu’en dehors de la hausse des prévisions par rapport à l’année dernière, que le gouvernement compte allouer 11, 62%, soit 121,31milliards de Fcfa du budget au secteur agricole.  Selon le ministre de l’économie et des finances, les prévisions pour l’année 2013 ne sont que le prolongement du plan quinquennal 2011-2016 du chef de l’Etat et il est subdivisé en quatre points. Les actions de l’Etat seront donc concentrées vers le renforcement du capital humain, le développement des infrastructures de soutien à la production comme les routes, les réseaux de télécommunications etc, le développement à la base et la modernisation de l’agriculture.  « Le budget 2013 est un budget volontariste avec une croissance portée par la culture du coton » a souligné le ministre du développement. Il s’agira selon lui, d’œuvrer en faveur de la mécanisation de l’agriculture avec par exemple, la construction de l’usine d’agencement des matériels agricoles de Ouidah, de l’agence d’aménagement hydraulique et de la banque agricole. Concernant le coton de façon spécifique, il est prévu des plans de zonages pour mieux faire les prévisions en la matière. « La reforme phare que nous avons est celle du coton. Nous avons prévu que l’année 2013 soit celle du coton » a  complété le ministre Jonas Gbian.
En dehors de l’agriculture, le ministre de l’économie et des finances donné des informations sur les autres réformes que porte le budget général de l’Etat pour le compte de l’année 2013 seront orientées vers la poursuite des reformes douanières, la généralisation de l’Identifiant fiscal unique (Ifu). Des réflexions sont en cours pour formaliser le secteur informel afin d’amener les acteurs de ce domaine à tenir une comptabilité afin de payer les impôts. Il est aussi envisagé une réduction du train de vie de l’Etat avec le contrôle du parc de véhicule, de l’énergie électrique et de l’eau des ministères, institutions et société d’Etat.
Par Aïchath ALEDJI

Encadré
Que se passera-t-il en cas de coupure ?
Pour contrôler de l’énergie électrique et de l’eau utilisée dans les ministères, les institutions et sociétés d’Etat, la tactique trouvée par le gouvernement est d’allouer à chacun un budget pour faire face à ses factures. Il ne sera donc plus question que les factures d’électricités et d’eau soient concentré au ministère des finances. L’idée en elle-même est ingénieuse seulement que se passera t-il en cas de coupure ? Il est vrai qu’il faut discipliner les dépenses de l’Etat, mais de l’autre côté, il peut arriver ou il va arriver que le budget alloué pour payer les factures s’épuise avant la délai. Dans ce scénario, ces institutions de l’Etat devront ils fonctionner sans électricité ?
Par A.A.

Lutte contre l’accaparement des terres : Oxfam lance son rapport « Notre terre, notre vie »


L’Ong internationale Oxfam a donné une conférence de presse sur l’accaparement des terres en Afrique. C’était le jeudi dernier à la maison des médias à Cotonou. Une conférence qui intervient dans le cadre du lancement de son nouveau rapport sur le phénomène.

« L’Afrique est particulièrement visée par l’acquisition des terres. Les contrats connus représentent 5% des terres agricoles africaines…Pour Oxfam, la question est urgente, car l’accaparement des terres dans le monde rural en Afrique est aggravé par les lois statutaires et coutumières, qui peuvent être interprétées avec beaucoup de flexibilité lorsque  les investisseurs ont le soutien des élites locales ou des décideurs politiques gouvernementaux ». « Nous sommes préoccupés parce qu’une autre vague d’accaparement pourrait intervenir à moins qu’il y ait une meilleure protection pour les populations », a affirmé le responsable du département panafricain Justice Economique d’Oxfam, Lamine Ndiaye. Il a animé une conférence de presse à Cotonou. Dans le cadre du lancement du nouveau rapport de l’Ong Oxfam intitulé « Notre terre, notre vie », et de l’intensification de sa campagne contre l’accaparement des terres. Cette conférence intervient également à un moment où les parlementaires de l’Afrique de l’Ouest sont réunis à Cotonou pour statuer sur l’accaparement des terres.
Au cours de cette conférence, Lamine Ndiaye a présenté le rapport à la presse. Il a mis l’accent sur l’ampleur du problème de l’accaparement des terres dans le monde et plus précisément en Afrique. Avant d’énumérer également les recommandations de Oxfam. Selon Oxfam, il faudra accroitre les investissements dans l’agriculture, notamment dans les petites exploitations agricoles. « Les terres vendues à grande échelle ces dix dernières années pourraient nourrir un milliard de personnes ». Il recommande aussi que « Les responsables politiques africains doivent pendant une année geler les investissements pour l’acquisition de terre ».
Cette campagne d’Oxfam contre l’accaparement des terres s’étendra d’Octobre 2012 à Mars 2013. Elle intervient dans le cadre de sa campagne « Cultivons » qui vise à assurer un avenir où tout le monde peut manger à sa faim.

Par Ablawa BOKO

Extrait du discours du DG de AfricaRice lors de l’ouverture de 2012 Grisp-Africa Science Forum : « L’indépendance alimentaire est la première des indépendances. Elle plus forte que l’indépendance politique »


… Ces journées devraient aussi permettre de dégager des perspectives qui vont nous permettre de changer ou de consolider la physionomie de nos recherches pour améliorer davantage notre environnement. Il y a un an lors des journées scientifiques, j‘ai eu à intervenir sur ce que j’ai appelé les dix conditions pour que le Grisp AfricaRice assure dans sa plénitude toutes ses responsabilités. Aujourd’hui, je reviens sur la nouvelle vision en ce qui concerne l’impact de la recherche sur le développement.  Nous avons, à cet égard  une conviction très forte, en Afrique où le 21è  siècle doit nous permettre d’inventer nos méthodes de recherche  si nous voulons véritablement transformer l’agriculture africaine.
A cet égard, nous avons eu déjà à élaborer lors du sommet des chercheurs à Abidjan pour dire, les chercheurs évoluant en Afrique doivent cesser d’être de simples architectes mais plutôt des architectes et des bâtisseurs de civilisation agricole  en s’impliquant davantage dans des opérations de développement à forts impacts potentiels . En nous exprimant ainsi, en filigrane, nous voulons dire qu’il y a certainement nécessité mais aussi urgence de construire des systèmes d’innovations qui devraient impliquer  toutes les parties  du processus de  génération,  de diffusion de l’innovation technologique.
En réalité, en nous exprimant ainsi,  nous plaidons avec force et conviction sur la nécessité de faire de la recherche en Afrique autrement et mieux en  générant davantage de résultats utilisables et utilisés. C’est cela faire de la recherche.
Au niveau de AfricaRice, nous avons mis en place deux outils d’une importance capitale. D’abord, nous avons mis en place des outils d’orientation stratégique de la recherche mais aussi des outils de dissémination de l’innovation technologique parce qu’il s’agit de réunir tous ceux qui sont concernés par  l’agriculture dans un espace à fort potentiel pour des réflexions communes et des réflexions partagées qui devraient nous permettre de revisiter notre cahier de charges mais aussi des pistes de dissémination de l’innovation technologique. C’est le lieu aussi de présenter ce qu’on sait et ce qu’on ne sait pas pour mieux l’utiliser.
Nous avons mis en place des groupes d’action, des cadres qui favorisent  l’émergence des masses critiques qui seront beaucoup plus en situation de complicité pour transformer nos situations d’intervention.
Si nous avons mis en place les groupes d’action, cela tient à un élément essentiel. Le premier élément qu’il faut retenir, c’est que nous, à Africa Rice nous estimons que les priorités de recherche doivent être définies par les bénéficiaires de la recherche. Les priorités ici à AfricaRice ne seront définies dans le cadre de modèles mathématiques extrêmement compliqués, ni à Washington, ni ailleurs mais en Afrique par les Africains et ceux qui évoluent en Afrique, avec nos partenaires, bien sûr. C’est un principe fondamental.  C’est le terrain qui doit commander la méthode mais ce n’est pas la méthode qui doit commander le terrain.
Le deuxième élément fondamental est que le CGIAR, tous les centres, ne peuvent plus se passer des initiatives ou ignorer les initiatives en cours au niveau de nos pays, au niveau des communautés économiques régionales, au niveau de l’Union Africaine, etc mais aussi au niveau des initiatives qui sont prises par les organisations professionnelles et interprofessionnelles. Cela me paraît quelque chose de fondamental.
Troisième élément qui me parait important, on parle d’impact mais l’impact existe là où il y a l’œuvre de tout le monde. (…) Cela veut dire que les instituts de recherche ne peuvent pas avoir d’impact dans leur espace en travaillant seuls pour mettre en place ce que j’appelle les systèmes d’innovation.
Le quatrième élément important, nous pensons que le chercheur du 21ème siècle qui ne sait faire que de la recherche va voir sa valeur marchande en décroissance parce que ici comme ailleurs, on doit se situer dans une logique de décloisonnement  et de domestication de la recherche. Pour faire de la recherche, c’est l’affaire de tout le monde.
Cinquième élément qui me paraît important, c’est que ici au niveau de AfricaRice, on veut construire l’actionnariat rural, actionnariat rural qui va plus loin que partenariat. Notre actionnariat consiste à amener des connaissances et des technologies, en nous appuyant sur les connaissances endogènes et les résultats de recherche. Il appartient au peuple d’apporter leur contribution, aux transformateurs d’apporter leur contribution, à l’Etat d’apporter sa contribution. C’est cela que nous voulons, un actionnariat pour le monde rural en Afrique. Mais l’actionnariat doit reposer sur l’excellence scientifique et l’excellence scientifique doit reposer sur un certain nombre d’étages qui se tiennent. Nous avons l’habitude de dire ici que ces étages sont la transparence, l’équité, la pertinence de nos recherches, la qualité, l’obligation de résultats, obligation de rendre compte, l’impact potentiel, partenariat normé… Pour nous, c’est cela qui constitue l’excellence scientifique. L’excellence scientifique va au-delà d’une simple publication dans des revues de rang A. L’excellence scientifique inter-riposte notre capacité à pouvoir agir conséquemment pour transformer dans notre univers d’intervention
Nous n’avons plus besoin de chercheurs, de scientifiques purs et durs mais des scientifiques qui sont à la fois scientifiques mais aussi bâtisseurs de civilisation. C’est notre vision. Alors tout ceci pour dire quoi, pour dire que nous estimons que le Grisp marche et doit marcher et tout ce que nous faisons en dehors du Grisp peut marcher, doit marcher. (…) C’est l’actionnariat rural qui va constituer le succès du Grisp et le succès de nos recherches.
Pour conclure peut-être dois-je citer un éminent penseur Montesquieu, certains d’entre vous connaissent ou on lut. Il disait exactement ceci, « un avis qu’il faut donner au savant est de pratiquer ce qu’il nous enseigne » et un autre philosophe disait « les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde, ce qui est important c’est qu’il le transforme ». Et ici nous dirons que faire de la recherche pour que le monde rural de demain soit dans les meilleures conditions de vie et d’existence que le monde rural d’aujourd’hui. Cela appelle partage des responsabilités, cogestion et respect des différences et rejet des indifférences aussi bien sur le plan institutionnel que catégoriel. Et j’ai une conviction forte pour l’Afrique, si nous faisons notre révolution, il n’y a pas de raison que l’Afrique ne nourrisse pas l’Africain et nous avons la responsabilité dans le cadre de Grisp et d’autres foras de réfléchir pour que l’Afrique nourrisse l’Africain simplement parce que l’indépendance alimentaire est la première des indépendances. Elle plus forte que l’indépendance politique. Sans l’indépendance alimentaire, on n’est pas outillé pour dire non et quand on n’est pas outillé pour dire non, donc on ne peut pas être indépendant. Les chercheurs doivent être au cœur de l’indépendance tout court de l’Afrique.